Un jeune entrepreneur espère raconter une nouvelle histoire d'Haïti

Envenimant le discours dominant sur la pauvreté en Haïti, Marc Alain Boucicault, 30 ans, boursier Fulbright, et ancien économiste de la Banque mondiale et de la Banque interaméricaine de développement, met son expérience à profit en tant qu'entrepreneur social, espérant changer l'histoire et l'économie.

Boucicault a récemment lancé le premier espace de coworking en Haïti pour les entrepreneurs technologiques en Haïti. Il a lancé Banj, comme il appelle la nouvelle entreprise, avec une conférence technique qui comprenait des représentants de Facebook et Google. Il espère voir la technologie infuser l'économie traditionnelle, en donnant plus de fermiers et de propriétaires d'entreprises l'accès aux marchés internationaux, en réduisant finalement le déficit commercial accablant du pays.

Banj compte déjà 100 membres et quatre des 13 bureaux disponibles sont loués - et c'est rentable, selon M. Boucicault. Il a construit l'entreprise avec des commandites plutôt que des prêts ou des capitaux propres. Les membres et les locataires couvrent les coûts d'infrastructure et les partenaires financent les coûts du programme.

L'entreprise est née directement de l'expérience de Boucicault en tant qu'économiste. «En tant que jeune économiste, j'étais frustré d'écrire sur la macroéconomie d'Haïti marquée par une croissance réelle négative au cours des 30 dernières années. J'ai vu de l'espoir dans les jeunes entrepreneurs que je rencontrais tous les jours, mais je savais qu'il y avait un long chemin à parcourir avant de pouvoir apporter un changement à l'économie. Je savais que, si un jour, je pouvais trouver un modèle de travail pour aider, je voudrais aller le faire à plein temps », dit-il. Maintenant, il a.

Christine Souffrant Ntim, une gagnante de Forbes 30 Under 30 et fondatrice du Haiti Tech Summit, a organisé son sommet Haïti Tech à Banj le 26 avril, pour amener Facebook et Google en Haïti. Elle est excitée par l'impact qu'elle aura sur le pays. "C'est un exemple de leadership entrepreneurial", dit-elle.

Elle note que les bases comme l'accès à Internet et l'électricité restent des défis pour de nombreux entrepreneurs et que Banj résout ce problème pour les entrepreneurs, leur permettant de se concentrer sur leurs projets. En outre, Banj fournit aux entrepreneurs un accès à des experts et des mentors.

Elle note également que Banj a fait tellement de progrès si rapidement qu'elle change la perception de ce qui est possible en Haïti. "En un an, Banj a été un partenaire ou un espace pour Google, Facebook, Startup Grind Port Au Prince, le prix Hult Haïti et plus encore."

L'histoire d'Haïti est difficile. Le World Fact Book de la CIA décrit Haïti comme le pays le plus pauvre de l'hémisphère occidental. Le peuple autochtone Taino a été presque anéanti par les colons espagnols à l'intérieur de 25 ans de l'atterrissage de Columbus sur l'île. Plus récemment, les exportations ne se sont pas encore rétablies aux niveaux antérieurs au séisme et le pays continue d'enregistrer un important déficit commercial.

"Mais c'est le récit que nous essayons de changer. Nous voulons que les gens voient Haïti différemment », dit Boucicault. De son point de vue, la technologie a le potentiel de permettre aux industries les plus fondamentales d'Haïti de se développer. Par exemple, le secteur agricole peut augmenter la production et les exportations en obtenant de l'aide de la technologie.

Sa stratégie consiste à jumeler la «riche bourgeoisie traditionnelle haïtienne qui a accès aux capitaux, a accès au capital et les combine avec l'inférieur, la classe moyenne haïtienne qui n'a pas accès au capital, n'a pas accès à l'argent mais a accès aux idées. "

Il ne fait aucun doute qu'Haïti a besoin d'un nouveau récit. Espérons que l'histoire que veut écrire Boucicault à sa place prouve qu'elle ne soit pas une fiction.

Tranduction d'article de Forbes

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